Vous bloguez, soit. Comme moi, comme toutes celles et ceux qui viennent traîner sur le Web, ou presque. En quelque sorte: vous écrivez, comme tout le monde, de nos jours. Pendant un certain temps, variable selon les ambitions, vous vous êtes satisfait de voir vos vers, votre prose, vos titres de photos, ou de vidéos —que sais-je, vos créations, enfin—, rendus publics. Si vous n'aviez pas vraiment l'habitude d'offrir à tout venant les produits de votre cervelle, ce «phosphore un peu mou», dont parlait Boris Vian, au début vous étiez peut-être tout palpitant de votre audace. Et même, pour les plus farouches: l'impression de s'être mis à faire le trottoir les a étreints, qui sait? Ou tout bonnement vous n'avez ressenti rien de moins qu'une espèce d'ivresse proche de celle de Dieu au premier jour de la genèse. «Que ma parole soit!», avez-vous dit en cliquant. Et votre blog fut. Vous en avez informé vos proches, vos amis qui comptent, puis les voisins, vos relations, une bonne partie de votre carnet d'adresses, enfin. Et après?
Après, le poison des questions existentielles s'est immiscé peu à peu en vous, entre deux virus contaminant votre ordinateur. Les virus sont jugulés, les questions restent : où vais-je? Qui suis-je de par le vaste monde du Web? Qui me lit? Et si vous êtes un tant soit peu versé dans les filtres informatiques, vous avez interrogé votre ordinateur magique: «Ordi, mon bel ordi, dis-moi si je suis influent? —Tu l'es, oh, maître, mais Nicolas, par delà ce canton, est bien plus influent encore!»
Passe pour ce Nicolas là, te dis-tu, il est trop bien classé pour que l'ombre de son éminence puisse raisonnablement te contrarier. «Ordi, mon bel ordi, quelle est ma place exacte? —Ton blog est le 5621 eme, mon maître.» Dure vérité
C'est alors que vous avez décidé de faire quelque chose. Et vous débarquez ici en quête de mes conseils d'influence avisés.
Le secret en vérité est tout simple, il tient en deux mots: Wikio et Technorati, l'alpha et l'oméga de la bloguerie.
On commencera par le second, car d'expérience, nous savons qu'il est toujours plus agréable de finir une tâche ardue que de la débuter. Donc, Technorati est notre sujet.
Ouvrez donc Technorati, non par là-bas, mais bien par ici…, à la page Blogger Central. C'est ici que vous pourrez pinguer votre blog, ce qui signifie que vous devrez en réalité pinguer les blogs qui parlent de vous. Si par malchance personne n'a dit un mot de vos écrits, ni créé le moindre lien vers votre œuvre (infortune que nous vous apprendrons à constater dans une prochaine leçon), ne désespérez pas. Pour vous consoler, vous pouvez parfaitement pinguer les gens que vous aimeriez compter parmi vos lecteurs, mais qui ne jettent jamais un œil sur vos pages!
Pour cela, observez la page de Technorati affichée sur votre écran… Que constatez-vous? Sa teinte dominante est le vert de l'espérance. Le secret du ping réussi est là!
Demandez-vous: suis-je assez vert dans ma tête? Si ce n'est pas le cas, verdissez vite, et passez à l'étape suivante du ping.
Celle-ci consiste à se vêtir de vert avant d'ouvrir Technorati. Attention: avant, et non après! N'hésitez pas à redémarrer l'ordinateur si vous portez d'autres couleurs: le bleu pétrole Wikio est, par exemple, fortement déconseillé. Pour ma part, je pingue toujours habillé d'un pyjama de pilou olivâtre et de baskets tilleul, tenue qui me réussit. Les dames pourront se parer d'un collier de jade, voire d'émeraudes si leur train de vie le permet…
Vous voici donc de vert vêtu, devant votre écran illuminé par la page acidulée de Technorati. Fermez les yeux, pensez intensément à PMA, Vasseur, Sarkofrance, BahbyCC, Trublyonne, ou encore selon que vos goûts vous portent plutôt aux lettres qu'à la politique, songez à Goux, Nefisa, Bérénice, Balmeyer, Marie-Georges, Zoridae…
Détendez-vous, car vous y êtes, vous pinguez.
Après, le poison des questions existentielles s'est immiscé peu à peu en vous, entre deux virus contaminant votre ordinateur. Les virus sont jugulés, les questions restent : où vais-je? Qui suis-je de par le vaste monde du Web? Qui me lit? Et si vous êtes un tant soit peu versé dans les filtres informatiques, vous avez interrogé votre ordinateur magique: «Ordi, mon bel ordi, dis-moi si je suis influent? —Tu l'es, oh, maître, mais Nicolas, par delà ce canton, est bien plus influent encore!»
Passe pour ce Nicolas là, te dis-tu, il est trop bien classé pour que l'ombre de son éminence puisse raisonnablement te contrarier. «Ordi, mon bel ordi, quelle est ma place exacte? —Ton blog est le 5621 eme, mon maître.» Dure vérité
C'est alors que vous avez décidé de faire quelque chose. Et vous débarquez ici en quête de mes conseils d'influence avisés.
Le secret en vérité est tout simple, il tient en deux mots: Wikio et Technorati, l'alpha et l'oméga de la bloguerie.
On commencera par le second, car d'expérience, nous savons qu'il est toujours plus agréable de finir une tâche ardue que de la débuter. Donc, Technorati est notre sujet.
Ouvrez donc Technorati, non par là-bas, mais bien par ici…, à la page Blogger Central. C'est ici que vous pourrez pinguer votre blog, ce qui signifie que vous devrez en réalité pinguer les blogs qui parlent de vous. Si par malchance personne n'a dit un mot de vos écrits, ni créé le moindre lien vers votre œuvre (infortune que nous vous apprendrons à constater dans une prochaine leçon), ne désespérez pas. Pour vous consoler, vous pouvez parfaitement pinguer les gens que vous aimeriez compter parmi vos lecteurs, mais qui ne jettent jamais un œil sur vos pages!
Pour cela, observez la page de Technorati affichée sur votre écran… Que constatez-vous? Sa teinte dominante est le vert de l'espérance. Le secret du ping réussi est là!
Demandez-vous: suis-je assez vert dans ma tête? Si ce n'est pas le cas, verdissez vite, et passez à l'étape suivante du ping.
Celle-ci consiste à se vêtir de vert avant d'ouvrir Technorati. Attention: avant, et non après! N'hésitez pas à redémarrer l'ordinateur si vous portez d'autres couleurs: le bleu pétrole Wikio est, par exemple, fortement déconseillé. Pour ma part, je pingue toujours habillé d'un pyjama de pilou olivâtre et de baskets tilleul, tenue qui me réussit. Les dames pourront se parer d'un collier de jade, voire d'émeraudes si leur train de vie le permet…
Vous voici donc de vert vêtu, devant votre écran illuminé par la page acidulée de Technorati. Fermez les yeux, pensez intensément à PMA, Vasseur, Sarkofrance, BahbyCC, Trublyonne, ou encore selon que vos goûts vous portent plutôt aux lettres qu'à la politique, songez à Goux, Nefisa, Bérénice, Balmeyer, Marie-Georges, Zoridae…
Détendez-vous, car vous y êtes, vous pinguez.
source image Kevin Walsh
4 commentaires:
Excellent !
J'aime bien la photo de l'écureuil à grande bouche !
Zoridae: très touché que vous ayez fait le déplacement jusqu'ici!
Et cela démontrera aux apprentis pingueurs l'excellence de ma leçon : vous voyez, il faut prendre le coup du ping, après ça roule…
Mtislav, moi aussi je l'aime bien cet écureuil —un écureuil des blogs enragé, paraît-il. La vie du web est bien cruelle, allez!
Grâce à toi, je vais enfin comprendre quelque chose à Technorati, merci!
PS. Merci aussi pour le lien! :D
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