Les personnes raisonnables ne laissent pas les enfants jouer avec des allumettes, et par précaution, elles évitent de laisser traîner la boîte. Sur internet c'est la même chose, à ceci près qu'il serait opportun d'ajouter une tranche d'âge, dont les bornes sont aussi malcommodes à préciser que celles de l'enfance. Parce qu'il se trouve des gosses préservés des sottises par une maturité précoce, qui, à dix ans, seraient capables d'identifier sur la toile un truc pas fait pour eux, et de s'en tenir à distance. À l'inverse, il y a des gens mûrs plus proches de l'âge de déraison qu'ils ne l'imaginent, qui feraient mieux de n'aborder internet qu'avec une extrême circonspection. À mon grand dépit, j'appartiens à cette dernière catégorie. Voici comment j'ai été amené à ouvrir ce blog, en m'amusant, et pourquoi je m'en suis mordu les doigts ensuite…
D'abord la boîte d'allumettes : elle se cachait dans un blog bourré de bons conseils que je consulte souvent, et portait le nom de Twitter. Je me suis rendu ensuite dans un coin tranquille pour apprendre à me servir des allumettes…
Le 5 décembre en fin d'après-midi, j'étais inscrit sur Twitter. À 10h30 du soir, un message dans le dit Twitter annonçait le titre du billet que j'avais publié plus tôt sur mon blog, mais je ne l'ai pas remarqué, perdu parmi d'autres, lorsque j'ai jeté un dernier coup d'œil et dit: bonsoir! avant d'éteindre mon ordinateur.
Le 6 décembre à 8h32, je vois apparaître sur Twitter un message accompagné de ma photo, informant les foules que j'ai sorti un texte intitulé «Rêves scolaires», sur mon blog littéraire. Or, il ne s'agit pas d'un texte de première fraîcheur, puisque publié le 15 Novembre…
À l'évidence, ce message émanait de moi, malgré moi… J'en ai rougi devant mon écran, n'étant guère porté à me mettre en avant à peine débarqué quelque part.
Et c'est là que je me suis fourvoyé, par ignorance : j'ai bientôt imaginé l'ami Jegoun me faisant une farce. Lui, qui, toujours généreux, avait facilité la veille mes premiers pas sur Twitter. Je ne voyais que Nicolas, maîtrisant assez bien tout ce bazar informatique, pour avoir réussi à m'imputer l'annonce d'un vieux billet…
Je lui posai une question en ce sens, à laquelle il ne répondit pas, faute de la comprendre, j'imagine, ou plus simplement faute de l'avoir lue.
Dans la matinée, tandis que je faisais des courses au marché du village, l'idée me vint de lui rendre la monnaie de sa pièce en lui attribuant quelque énormité amusante. Ouvrir un blog à la manière de Jegoun, par exemple, et y coller un extrait d'une nouvelle impubliable, dormant dans mes tiroirs, farci de liens pour accentuer l'effet de parodie. Le reste, même en étant nul en informatique était facile à réaliser.
Comme je répugne à l'anonymat, je fis en sorte de rendre l'opération aussi transparente que possible, sans risquer d'amoindrir l'effet de surprise espéré. Et, parce que je doutais tout de même que ma blague fût de bon goût, j'envoyais à Nicolas une invitation à collaborer au blog, afin de lui donner le moyen de remettre les choses à leur place, s'il le souhaitait.
Il l'a fait. Avec élégance et subtilité, je trouve.
Ce matin, en voyant Twitter annoncer mon billet d'hier du coucou, j'ai enfin tout compris, à ma grande confusion. Il y a un autre machin, une boîte d'allumettes dans la boîte d'allumettes, qui s'appelle twitterfeed… Et c'est moi-même qui ait allumé le truc, sans savoir comment. Mes titres de billets sortent automatiquement. Twitterfeed a donc exhumé le dernier billet connu de mon second blog, lors de ma première connexion…
Ainsi donc, ce que je croyais être une facétie amicale, réponse du berger à la bergère, se trouve en fin de compte ressembler davantage à une raillerie gratuite.
Je termine donc ce billet d'explications par les excuses que j'estime devoir présenter à Nicolas.
Le blog sera supprimé dans les vingt-quatre heures.
Signé Le coucou
D'abord la boîte d'allumettes : elle se cachait dans un blog bourré de bons conseils que je consulte souvent, et portait le nom de Twitter. Je me suis rendu ensuite dans un coin tranquille pour apprendre à me servir des allumettes…
Le 5 décembre en fin d'après-midi, j'étais inscrit sur Twitter. À 10h30 du soir, un message dans le dit Twitter annonçait le titre du billet que j'avais publié plus tôt sur mon blog, mais je ne l'ai pas remarqué, perdu parmi d'autres, lorsque j'ai jeté un dernier coup d'œil et dit: bonsoir! avant d'éteindre mon ordinateur.
Le 6 décembre à 8h32, je vois apparaître sur Twitter un message accompagné de ma photo, informant les foules que j'ai sorti un texte intitulé «Rêves scolaires», sur mon blog littéraire. Or, il ne s'agit pas d'un texte de première fraîcheur, puisque publié le 15 Novembre…
À l'évidence, ce message émanait de moi, malgré moi… J'en ai rougi devant mon écran, n'étant guère porté à me mettre en avant à peine débarqué quelque part.
Et c'est là que je me suis fourvoyé, par ignorance : j'ai bientôt imaginé l'ami Jegoun me faisant une farce. Lui, qui, toujours généreux, avait facilité la veille mes premiers pas sur Twitter. Je ne voyais que Nicolas, maîtrisant assez bien tout ce bazar informatique, pour avoir réussi à m'imputer l'annonce d'un vieux billet…
Je lui posai une question en ce sens, à laquelle il ne répondit pas, faute de la comprendre, j'imagine, ou plus simplement faute de l'avoir lue.
Dans la matinée, tandis que je faisais des courses au marché du village, l'idée me vint de lui rendre la monnaie de sa pièce en lui attribuant quelque énormité amusante. Ouvrir un blog à la manière de Jegoun, par exemple, et y coller un extrait d'une nouvelle impubliable, dormant dans mes tiroirs, farci de liens pour accentuer l'effet de parodie. Le reste, même en étant nul en informatique était facile à réaliser.
Comme je répugne à l'anonymat, je fis en sorte de rendre l'opération aussi transparente que possible, sans risquer d'amoindrir l'effet de surprise espéré. Et, parce que je doutais tout de même que ma blague fût de bon goût, j'envoyais à Nicolas une invitation à collaborer au blog, afin de lui donner le moyen de remettre les choses à leur place, s'il le souhaitait.
Il l'a fait. Avec élégance et subtilité, je trouve.
Ce matin, en voyant Twitter annoncer mon billet d'hier du coucou, j'ai enfin tout compris, à ma grande confusion. Il y a un autre machin, une boîte d'allumettes dans la boîte d'allumettes, qui s'appelle twitterfeed… Et c'est moi-même qui ait allumé le truc, sans savoir comment. Mes titres de billets sortent automatiquement. Twitterfeed a donc exhumé le dernier billet connu de mon second blog, lors de ma première connexion…
Ainsi donc, ce que je croyais être une facétie amicale, réponse du berger à la bergère, se trouve en fin de compte ressembler davantage à une raillerie gratuite.
Je termine donc ce billet d'explications par les excuses que j'estime devoir présenter à Nicolas.
Le blog sera supprimé dans les vingt-quatre heures.
Signé Le coucou
5 commentaires:
Pas de soucis, ai-je dit !
Meuh non ! faut continuer. On croyait tous que c'était balmeyer. En fait c'était vous, c'est encore mieux. Plus on est de fous parodiques plus on rit !!
allez ! S'il vous plaît !
@ LCC et Nicolas : d'accord avec Nef. Il faut absolument continuer. Comme disait Nicolas l'autre soir à la Comète : "un blog de perdu, dix de retrouvés".
Mais je vous avais dit que c'était pas moi !!!!!!!!!
Usual suspect !!!!!!
Balmeyer : tss, tss! On sait parfaitement ce qu'il en est, inutile de protester!
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