L'autre jour, je me baladais sur un blog en toute innocence pour regarder des écureuils, quand j'ai été agressé par un certain Gaël qui voulait m'obliger à divulguer les titres de mes six livres préférés. Comme c'est un défi impossible à tenir, parce que j'ai aimé beaucoup plus d'ouvrages que ça dans ma vie, j'ai pris la fuite. Après réflexion, j'ai demandé asile sur ce blog-ci, qui est un endroit où se planquer vraiment peinard : trois ou quatre visiteurs par jour, pensez! Ce Gaël ne viendra pas m'enquiquiner ici avec son histoire de six bouquins, pas un de plus, à citer… Remarquez, je n'ai rien contre les gens qui n'ont que six livres préférés, voire un seul —celui qui fait pile la bonne épaisseur pour caler le meuble de la télé. Un de mes amis a comme livre de chevet l'édition 1972 du gros catalogue de Manufrance, il en épluche quelques pages tous les soirs avant de s'endormir. C'est un type qui vous émaille n'importe quelle conversation de digressions poétiques sur l'hameçon irlandais à cran, ou le fusil de chasse à canons superposés… Eh bien, on ne s'ennuie jamais en sa compagnie!
Moi, si on me l'avait demandé poliment, j'aurais par exemple évoqué «Un p'tit gars de Géorgie», des nouvelles d'Erskine Caldwell. Caldwell, ce fut une de mes premières passions de lecteur, dans ma jeunesse. Rien qu'avec ses ouvrages —comme «Le Petit arpent du bon Dieu», sans compter près d'une vingtaine d'autres— j'aurais pu largement dépasser les limites de ce défi à la noix, mais bon…
De toute façon, si j'avais joué le jeu, je crois que je me serais abstenu de parler des bouquins qui m'ont fortement touché, comme «la Deuxième mort de Ramon Mercader», de G. Semprun, ou «Cent ans de solitude» de G. G. Marquez, ou «Lady L.» de R. Gary, ou une petite cinquantaine d'autres… Non, j'aurais plutôt pioché dans le plus haut rayon de la bibliothèque, hors de portée des enfants, là ou Sade repose en paix, festonné de toiles d'araignées… Et j'aurais sans doute choisi «Les Dames galantes» de Brantôme, avec «Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie» de Fernand Fleuret, en hommage aux bons moments passés en leur compagnie. Ah, zut: sept titres! Je savais bien que je n'y arriverais pas, j'ai bien fait de ne pas me laisser intimider.
(source texte et image : Le coucou)
De toute façon, si j'avais joué le jeu, je crois que je me serais abstenu de parler des bouquins qui m'ont fortement touché, comme «la Deuxième mort de Ramon Mercader», de G. Semprun, ou «Cent ans de solitude» de G. G. Marquez, ou «Lady L.» de R. Gary, ou une petite cinquantaine d'autres… Non, j'aurais plutôt pioché dans le plus haut rayon de la bibliothèque, hors de portée des enfants, là ou Sade repose en paix, festonné de toiles d'araignées… Et j'aurais sans doute choisi «Les Dames galantes» de Brantôme, avec «Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie» de Fernand Fleuret, en hommage aux bons moments passés en leur compagnie. Ah, zut: sept titres! Je savais bien que je n'y arriverais pas, j'ai bien fait de ne pas me laisser intimider.
(source texte et image : Le coucou)
4 commentaires:
Oui, je l'avoue, caler une armoire, c'est trés bien pour ça, mais, en même temps, je profite de cette "nouvelle technologie de l'information" pour !
Donc, à partir de ce constat, il faut peut être dans ce cas, faire en sorte de la part des écrivains de se reconvertir en bloggueur, et, dans ce cas, je suis un passionné de bouquins !
Bon, ça va, je sais, ça ne suffit pas, mais, tout de même, c'est un premier pas, non ?
Christophe
Salut Christophe! Je n'ai pas réussi à retrouver le commentaire où tu parlais de la cale… De pas en pas, tu finiras peut-être par plonger entre des pages!
C'etait ici
dans un commentaire !
A plus
Christophe
Merci Christophe!
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