Il est temps de rendre à ce blog une parcelle de la rigueur morale qui accompagnait sa naissance. En écho à Nicolas qui coulait ici un bronze, ce matin, voici un nouveau fragment du Journal de Nicalor Jepaul, voyageur au long cours.
Résumé: Longue est la route de Proxima Centauri. Pénible la promiscuité à bord de la Nouvelle-Santa-Maria pour l'équipage réduit à deux survivants. Nicalor est constipé, le Commodore Malbeyer ne l'est plus.
2 octobre, 391ème jour.
Le Commodore a la diarrhée. Il faut le voir trotter dans la coursive en se tenant le ventre! Je n'ai pas osé le suivre dans le puits de transfert. Il devait pourtant être pathétique, dans la danse convulsive imposée par une traversée véloce de la zone d'apesanteur. De mon côté R.A.S.
3 octobre, 392ème jour.
Malbeyer est vert. Il s'incruste littéralement dans le module des toilettes. C'est très ennuyeux pour moi. Ce soir, je lui conseillerai de renoncer à la moutarde.
4octobre, 393ème jour.
Naines rouges. Ploc, ploc, ploc! Trois. Les dérèglements de ces temps derniers m'ont conduits à cette extrémité. Du jamais vu, en bientôt quarante ans d'hygiène sans faille. Je suis déconcerté.
Le Commodore reprend des couleurs. Aujourd'hui, il n'a couru qu'une seule fois au module. Il se passe de moutarde à table, observant mes recommandations, mais je crains que ma brusque sollicitude n'ait éveillé ses soupçons…
5 octobre, 394ème jour.
Malbeyer guéri. R.A.S.
10 octobre, 399ème jour.
Je m'en doutais, le Commodore a deviné la blague du tube à moutarde: c'est la guerre! Ce matin, me réveillant, j'ai voulu gagner le carré pour boire un verre d'eau… Il faut savoir que nous disposons chacun d'une minuscule cabine, afin de préserver notre intimité durant ce très long voyage. J'ai donc ouvert ma porte et fait un pas dans la coursive… où j'ai écrasé de mon pied nu une immondice malodorante! Que dire, qu'ajouter? Le Commodore est un personnage infâme, un soudard, mais cet attentat ne restera pas impuni. Bzz!
Résumé: Longue est la route de Proxima Centauri. Pénible la promiscuité à bord de la Nouvelle-Santa-Maria pour l'équipage réduit à deux survivants. Nicalor est constipé, le Commodore Malbeyer ne l'est plus.
2 octobre, 391ème jour.
Le Commodore a la diarrhée. Il faut le voir trotter dans la coursive en se tenant le ventre! Je n'ai pas osé le suivre dans le puits de transfert. Il devait pourtant être pathétique, dans la danse convulsive imposée par une traversée véloce de la zone d'apesanteur. De mon côté R.A.S.
3 octobre, 392ème jour.
Malbeyer est vert. Il s'incruste littéralement dans le module des toilettes. C'est très ennuyeux pour moi. Ce soir, je lui conseillerai de renoncer à la moutarde.
4octobre, 393ème jour.
Naines rouges. Ploc, ploc, ploc! Trois. Les dérèglements de ces temps derniers m'ont conduits à cette extrémité. Du jamais vu, en bientôt quarante ans d'hygiène sans faille. Je suis déconcerté.
Le Commodore reprend des couleurs. Aujourd'hui, il n'a couru qu'une seule fois au module. Il se passe de moutarde à table, observant mes recommandations, mais je crains que ma brusque sollicitude n'ait éveillé ses soupçons…
5 octobre, 394ème jour.
Malbeyer guéri. R.A.S.
10 octobre, 399ème jour.
Je m'en doutais, le Commodore a deviné la blague du tube à moutarde: c'est la guerre! Ce matin, me réveillant, j'ai voulu gagner le carré pour boire un verre d'eau… Il faut savoir que nous disposons chacun d'une minuscule cabine, afin de préserver notre intimité durant ce très long voyage. J'ai donc ouvert ma porte et fait un pas dans la coursive… où j'ai écrasé de mon pied nu une immondice malodorante! Que dire, qu'ajouter? Le Commodore est un personnage infâme, un soudard, mais cet attentat ne restera pas impuni. Bzz!
3 commentaires:
La guerre ? Je vous attends, et nous verrons...
Diable! On aurait donc moulé aussi des canons avec le bronze? Aux abris!
Le bronze ? Allons, tout est d'or ici.
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